15 avril 2008
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Crampons aux pieds, c'est a Franz Josef que nous attaquons l'ascension. 11 kilometres separent le debut du glacier du terminal, sa paroi la plus avancee dans le jargon. Celle-ci est assez abrupte et il nous faut pres d'une heure pour l'escalader et ainsi parvenir sur le dessus du glacier. Nous y decouvrons un chaos de crevasses, de grottes, de galeries, de torrents souterrains, de failles et de pics, tous tailles dans un meme bloc de glace. car apres tout, c'est bien de ceci qu'il s'agit, de glace. Une sorte d'immense cube de glace en perpetuelle mutation.
Un paradis de blanc et de bleu au pays des All Blacks. Enfin presque; dans sa lancee, le glacier charrie des blocs entiers de roche et erode la montagne, liberant ainsi une fine poussiere grise qui recouvre les premieres centaines de metres du glacier.
Le chemin s'efface chaque nuit, et c'est a coup de pioche que nous "tracons" notre route. Au fond, c'est un peu comme au UNO, a chaque obstacle, tu pioches, et le tour est joue !
La fonte des glaciers cree des torrents, des galeries et des grottes, qui revelent une eau cristalline et un bleu luminescent. Certaines failles sont tres etroites et ne tolerent pas les kilos superflus. Shakira pourrait chanter "hips don't lie" ici que ce serait tout a fait approprie.
Sous les effets conjugues de la fonte et de nos crampons, une glace pilee parfaitement calibree s'amoncelle sur notre passage. Manquent quelques feuilles de menthe, un zest de citron vert et une lichee de Rhum voire au pire des cas de Bacardi et voila de quoi servir un superbe Mojito. Tout a fait indique apres tous ces efforts...
Autant vous dire qu'apres 7 heures de marche sur un glacier, il n'est pas necessaire de compter les moutons pour s'endormir. D'ailleurs pas besoin, on sait qu'ils sont 40 millions, 10 fois plus que de Neo Zelandais.